« Le Sénégal a décidé de ne plus importer la pomme de terre et l’oignon pour se focaliser dans la transformation et le stockage », a déclaré le ministre du Commerce lors de la réunion organisée le mardi 8 avril 2025 par l’Agence de régulation des marchés (ARM). À partir de cette année, les frontières sénégalaises seront fermées aux oignons et pommes de terre étrangers. Le pays, assure assure le ministre, est désormais en capacité de couvrir sa demande intérieure.

Une production nationale en forte hausse

«  Cette année, nous avons une production record. Le Sénégal n’a jamais produit autant de pommes de terre et d’oignons. On parle d’une production de 240 000 tonnes, pour une consommation estimée à 150 000 tonnes  », nous rappelle le ministre Serigne Gueye Diop.

Ces excédents ne seront pas perdus. Ils alimenteront la filière de transformation industrielle, avec notamment le développement de produits dérivés tels que la poudre d’oignon ou les surgelés locaux.

De nouvelles stratégies de stockage et de transformation

Pour accompagner ce basculement, l’État a recensé l’ensemble des capacités de stockage du pays, estimées à 150 000 tonnes. Un appel à manifestation d’intérêt a été lancé aux producteurs et entrepreneurs privés pour occuper ces entrepôts et participer activement à la conservation et à la distribution des récoltes nationales.

Comme nous l’avons annoncé en mois de mars, le Sénégal dispose désormais de la première et l’unique usine de déshydratation d’oignons d’Afrique subsaharienne. Cette usine capable de traiter 160 tonnes d’oignons par jour, soit une capacité annuelle de 50 000 tonnes de matière première. Cette usine va permettre de produire de la poudre d’oignon, très prisé dans les industries alimentaires et agroalimentaires.

Pour la pomme de terre, le pays dispose déjà d’unités de transformation en surgelés sur certaines variétés. L’objectif est de réduire la dépendance aux produits transformés importés et créer une dynamique économique locale.