Salon de l’immobilier sénégalais en France, sacré défi

C’est un vrai challenge que l’agence Afrique services immobiliers lance à travers le Salon de l’immobilier sénégalais à Paris. Pour sa 2e édition, prévu du 18 au 22 mars, Mme Lô et M. Anne ratissent plus large en ciblant deux grandes villes de France (Paris et Marseille) pour présenter les projets immobiliers du Sénégal. Entretien avec Amath Anne, organisateur du SISAP.

Publié le 15 février 2017  

SISAP 2017

Qui sont les organisateurs de ce salon ?

Nous sommes des jeunes issus de la diaspora sénégalaise. Ma collègue et moi sommes en France depuis plus de 15 ans. A un moment donné, nous nous sommes rendus compte, vu le travail énorme qui se fait dans le domaine de l’immobilier au Sénégal, que le savoir-faire de nos entrepreneurs n’est pas valorisé à l’extérieur.

Nous avons donc décidé d’initier une exposition de notre immobilier à travers l’Europe. C’est de là qu’est parti ce projet qui est aujourd’hui à sa deuxième édition. Notre structure s’appelle AFSI (Afrique services immobiliers international). Madame Fatoumata Lô et moi, en sommes les dirigeants. Le projet a été mis sur pieds en 2015 et notre premier salon s’est tenu en 2016.

Quel a été le bilan de cette première édition ?

C’était très positif, surtout que c’était notre première en Europe. Vu que nous n’avions pas l’habitude d’organiser ce genre d’événement, nous avions quelques appréhensions au début en prenant une grande salle. Quand nous nous sommes retrouvés avec 1 500 visiteurs en deux jours, nous avons compris que les gens avaient aimé notre initiative.

Après le salon, les gens nous demandaient sans cesse à quand la prochaine édition.

Lors du salon, l’’immobilier sénégalais semblait-il intéressé d’autres que la diaspora sénégalaise ?

C’est vrai que notre plus grosse cible est la diaspora sénégalaise. Cependant, d’autres sont intéressés par l’investissement au Sénégal, ou la construction de leur maison de retraite, mais ne connaissent pas le marché immobilier sénégalais. C’est aussi l’occasion pour nous de donner l’opportunité aux étrangers d’avoir une idée du secteur immobilier sénégalais à travers ce salon.

Nous avons, au-delà de l’immobilier, mis en place un comité scientifique constitué de notaires, d’architectes, qui explique aux gens par exemple quelle est la différence entre un bail et un titre foncier, les démarches administratives, etc. Donc l’originalité de notre salon, c’est d’aller au-delà de la simple exposition.

Quels sont les problèmes récurrents que rencontrent les demandeurs ?

Le plus gros problème, on le sait tous, c’est généralement « j’ai envoyé de l’argent à un ami ou à un parent, mais lorsque j’arrive au pays je ne trouve rien ». C’est une des raisons pour laquelle nous avons fait déplacer les promoteurs immobiliers pour qu’il n’y ait plus d’intermédiaires et que les gens traitent directement.

Ainsi, quand ils vont à Dakar, ils savent vers qui se tourner pour un projet immobilier. Il y a aussi le problème des promoteurs qui ne livrent pas les projets après le paiement. Nous de notre côté, nous faisons une sélection vraiment rude pour ne présenter que les promoteurs fiables à nos visiteurs. C’est pourquoi le thème de cette année est « la sécurisation de l’achat ».

Cette sécurisation de l’achat prévoit un suivi de votre part du déroulement des projets de vos visiteurs ?

Notre structure ne s’arrête pas juste au salon, comme son nom l’indique ,ASI c’est Afrique services immobiliers, donc c’est l’immobilier que ce soit au Sénégal ou en Afrique. Nous, ce que nous essayons de faire, même si ce n’est pas évident, c’est de signer un contrat avec l’Etat, le promoteur et la personne qui achète. Aujourd’hui, nous travaillons avec un agent de la direction des sénégalais de l’extérieur, qui se charge de suivre les projets des promoteurs. Il peut nous dire que tel promoteur est à tel niveau d’avancement dans le projet, et nous en fonction de cela, nous savons quels sont les promoteurs solvables.

Pourquoi le choix de Paris et Marseille pour abriter le salon ?

Paris parce que c’est la capitale et que tout s’y passe. Marseille parce que c’est la porte de l’Afrique et dans la ville et ses environs, il y a environ 2 000 sénégalais. Et comme j’ai l’habitude de le dire, ce n’est pas l’acheteur qui va au promoteur, mais c’est le promoteur qui va à l’acheteur. Peut être que plus tard nous pourrons aussi aller dans d’autres pays promouvoir l’immobilier sénégalais.

Quelles seront les innovations de cette édition ?

La diversité des promoteurs. La 1ère édition n’a pas drainé beaucoup de promoteurs, mais avec le bilan positif que nous avons eu, nous espérons avoir plus d’exposants cette année. Ce qui permettra une diversité dans l’offre qui sera plus variée et riche. Nous avons aussi choisi des promoteurs qui ont une vision futuriste de l’habitat sénégalais. Il y aura aussi des intervenants qui pourront éclairer les visiteurs sur des problèmes qu’ils rencontrent. L’autre innovation aussi, c’est d’aller à Marseille.

Les compagnies bancaires vous accompagnent-elles dans ce projet ?

Oui, nous avons des banques de la place qui nous ont accompagnées l’année dernière, et d’autres qui se sont signalées pour cette édition. Nous voulons avec elles aller au-delà de l’offre immobilière, vers l’offre financière aussi.

Qui est attendu à ce salon ?

Des promoteurs, des architectes, des professionnels du bâtiment, etc. L’idée c’est vraiment de regrouper tous ceux qui gravitent autour de l’immobilier. Les notaires, les banquiers, et bien d’autres.

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Voir en ligne : http://salonimmosenegal.com/

Eva Rassoul

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