Depuis la fin de l’année 2016, déjà trois centrales solaires ont été inaugurées en 9 mois par le chef de l’État et d’une dizaine d’autres sont prévues.
Le Sénégal se met donc enfin en lice dans la course aux énergies renouvelables. Le pays souffre d’une mauvaise couverture électrique quotidiennement. Coupures intempestives, baisse de tension, absence d’électricité dans de nombreuses localités, le problème énergétique est une véritable épine pour le programme énergétique du plan Sénégal émergent si cher au Président Macky Sall.
Pour satisfaire la demande toujours croissante en électricité, l’État accepte enfin de se tourner vers l’énergie verte en mettant en marche des centrales solaires. La première centrale solaire de la série a été lancée le 22 octobre dernier. Senergy 2, la plus grande centrale solaire d’Afrique de l’Ouest avec 75 000 panneaux photovoltaïques produisant 20 mégawatts (MW), une nouvelle centrale, riche de 11 000 panneaux supplémentaires et produisant 22 MW d’énergie solaire, a vu le jour à Bokhol dans l’ouest du pays.
Ensuite ce sera le tour de la centrale de Malicounda qui est implantée sur 100 hectares, dont 45 sont aujourd’hui aménagés. Soit 86 000 panneaux solaires qui s’étendent à perte de vue. Grâce à la technologie adoptée par le groupe italien Solaria qui permet la conversion directe des rayons du soleil en électricité, la centrale fournira chaque année 22 MW au réseau national. Ce qui représente la consommation d’environ 9 000 concessions.
La dernière centrale en date est la centrale de Santhiou Mekhe (région de Thiès) inaugurée en juin dernier et qui va produire 30 MW. Elle dispose de 92 000 panneaux installés sur 64 hectares de terrain.
Il est aussi prévu la mise en service à l’horizon 2019 des centrales de Kahone, Mérina Dakhar et de sept autres qui seront implantées à Diass, Sakal, Médina Gounass, Goudiri, Kidira, Djirnda et Bétenti dans les îles du Saloum.
A cette production solaire, il faudra aussi compter avec celle prévue à 150 MW du futur parc éolien de Taïba Ndiaye.
Cette nouvelle politique résulte qui prévoit de porter à 20 % la part des énergies renouvelables permettra au pays d’entrer dans l’ère de l’économie verte, respectant ainsi ses engagements pris lors de la Cop21, à Paris, en 2015. Mais surtout l’État pourra ainsi baisser le coût élevé de l’électricité et rompre avec les nombreuses coupures qui sévissent dans le pays depuis des années maintenant.