G20 : Plaidoyer pour des investissements privés en Afrique axés sur l’agriculture

L’agenda du G20 qui se tient en Allemagne cette année porte un interêt considérable à l’Afrique. Occasion saisie par le Panel Malabo Montpellier (MaMo) pour exhorter les leaders mondiaux à mettre les agriculteurs africains au coeur des discussions ce weekend à Hambourg.

Publié le 7 juillet 2017  

Préserver la sécurité alimentaire et la stabilité financière en Afrique passe par un investissement dans le secteur agricole. Le Panel MaMo invite le G20 à accorder la priorité aux investissements dans le secteur agricole, étant donné qu’il est le principal employeur du continent. Des recherches menées par le Panel montrent qu’un secteur agricole africain florissant pourrait avoir un impact significatif sur la sécurité alimentaire, l’emploi et la distribution des richesses.

Pour son plaidoyer, le Panel MaMo a contribué à l’élaboration de la Charte de Berlin (http://www.bmz.de/en/publications/t...) – remise au Ministre Allemand du Développement Dr. Gerd Müller – qui sera présentée au G20. La Charte recommande des voies et moyens par lesquels les gouvernements nationaux, les partenaires au développement et les institutions financières peuvent soutenir la jeunesse africaine et créer des emplois en milieu rural.

La Charte appelle le G20 à se fixer des cibles concrètes, quantifiées et assorties de délais précis, en ligne avec les Objectifs de Développement Durable, en particulier pour :

  • Permettre à au moins 600 millions de personnes d’échapper à la faim et à la malnutrition grâce à des politiques agricoles, nutritionnelles
  • et anti-pauvreté, appropriées.
  • Poser des actes politiques et humanitaires concertés pour trouver une solution immédiate aux situations de crise alimentaire.
  • Faciliter l’accès à l’éducation et à la formation des jeunes, et réduire le chômage des jeunes de moitié d’ici 2025.
  • Investir dans les infrastructures rurales et la création d’emplois à l’échelle transnationale.
  • Fournir un accès pour tous aux technologies informatiques – y compris les applications à l’intention des agriculteurs.
  • Concrétiser l’énorme potentiel des agriculteurs en Afrique à travers les droits juridiques, l’accès au financement et l’assurance.
  • Inverser la tendance à la perte de biodiversité et à la dégradation, et mettre en œuvre l’Accord de Paris.

Dr. Ousmane Badiane, Co-président du Panel Malabo Montpellier et Directeur pour l’Afrique de l’Institut International de Recherche sur les Politiques Alimentaires, a déclaré : “l’Afrique offre aujourd’hui les conditions idoines pour accueillir des investissements, notamment dans le domaine de l’agriculture. A travers le continent, nous observons une redynamisation des économies urbaines qui se traduit par une massification des classes moyennes, une augmentation des revenus des ménages, ce qui crée naturellement de nombreuses opportunités pour l’agriculture locale. Celle-ci se développe progressivement, surtout dans le secteur de la transformation, de la distribution et de l’exportation des produits agricoles, avec une forte demande des populations pour des produits transformés et prêts à l’utilisation. En plaçant l’agriculture au cœur des discussions du sommet et en œuvrant pour une augmentation sensible des investissements dans le secteur, le G20 permettra à l’Afrique d’exploiter pleinement toutes ces nouvelles opportunités. »


Voir en ligne : www.mamopanel.org

Eva Rassoul

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